L’ autoconsommation solaire connaît un essor considérable, propulsée par une conscience environnementale grandissante et une forte volonté des particuliers de réduire significativement leurs factures d’électricité. Installer des panneaux photovoltaïques sur le toit de sa maison est devenue une solution de plus en plus plébiscitée, mais pour en tirer le maximum d’avantages, un dimensionnement précis et adapté est absolument indispensable. Un système d’ autoconsommation solaire mal dimensionné risque d’entraîner un rendement insuffisant, ne couvrant pas les besoins énergétiques du foyer, ou, à l’inverse, un excédent d’énergie injectée inutilement dans le réseau, limitant ainsi le retour sur investissement escompté. Comprendre les tenants et aboutissants du dimensionnement système autoconsommation solaire résidentiel est donc une étape primordiale.

Cet article se propose de vous guider pas à pas dans les étapes clés et les considérations essentielles pour un dimensionnement optimal de votre installation d’ autoconsommation solaire résidentielle . Nous vous aiderons à maximiser vos économies d’énergie, à gagner en autonomie énergétique, et à contribuer activement à un avenir plus durable en exploitant l’énergie solaire. Nous aborderons en détail l’évaluation de votre consommation énergétique actuelle et future, l’estimation précise du potentiel solaire de votre habitation, le choix judicieux du matériel photovoltaïque adapté à vos besoins, les stratégies d’optimisation du taux d’ autoconsommation , et les aspects financiers et réglementaires incontournables à prendre en compte pour mener à bien votre projet solaire.

Comprendre vos besoins énergétiques : L’Audit énergétique personnalisé

La pierre angulaire de tout projet d’ autoconsommation solaire performant réside dans une parfaite connaissance de vos besoins énergétiques réels. Avant de vous lancer dans la sélection des panneaux solaires et de l’ onduleur , il est impératif de réaliser un audit énergétique personnalisé de votre habitation. Cette démarche vous permettra de quantifier votre consommation actuelle, d’anticiper vos besoins futurs, et ainsi de déterminer la taille idéale de votre installation photovoltaïque pour une autoconsommation optimisée.

Analyse de la consommation électrique existante

La première étape de cet audit énergétique consiste à collecter et à analyser minutieusement vos données de consommation électrique. Pour obtenir une vision précise de votre profil de consommation, il est recommandé d’examiner vos factures d’électricité sur une période d’au moins douze mois, afin de prendre en compte les variations saisonnières liées au chauffage, à la climatisation, ou à l’éclairage. Il est crucial d’identifier les appareils les plus énergivores de votre foyer, tels que le chauffage électrique (radiateurs, plancher chauffant), la climatisation, le chauffe-eau, le sèche-linge, le four, ou les appareils électroménagers anciens. L’analyse détaillée de la répartition de votre consommation par heure, par jour, par mois et par saison vous permettra de mettre en évidence les pics de consommation, les périodes de forte demande en électricité, et les creux, correspondant aux moments où votre consommation est la plus faible. Un ménage français consomme en moyenne 4773 kWh par an, mais une consommation de 8000 kWh annuels indique une forte dépendance à l’électricité et un potentiel d’économies important grâce à l’ autoconsommation solaire .

• Collecte de données: Rassemblez vos factures d’électricité des douze derniers mois, en privilégiant les factures détaillées mentionnant votre consommation en kWh.
• Identification des appareils énergivores: Établissez une liste exhaustive de tous vos appareils électriques, en notant leur puissance (en Watts) et leur durée d’utilisation quotidienne ou hebdomadaire.
• Répartition de la consommation: Utilisez un tableur (Excel, Google Sheets) pour organiser vos données de consommation mensuelle et visualiser les variations saisonnières.

Pour vous aider à estimer rapidement votre consommation électrique et à identifier les postes de dépenses énergétiques les plus importants, voici un calculateur simplifié :

Appareil	Puissance (W)	Heures d’utilisation par jour	Consommation quotidienne (Wh)
Chauffage électrique	2000	4	8000
Chauffe-eau	1500	2	3000
Réfrigérateur (modèle récent)	100	24	2400
Télévision LED	75	3	225
Ordinateur portable	60	5	300

Anticiper les besoins futurs

Il est tout aussi important d’anticiper les évolutions de votre mode de vie et les changements prévisibles qui pourraient impacter votre consommation d’énergie à l’avenir. L’arrivée d’un nouveau membre dans la famille, l’acquisition d’un véhicule électrique, l’installation d’une piscine chauffée, ou l’aménagement d’un bureau à domicile sont autant de facteurs qui peuvent augmenter significativement votre demande en électricité. Parallèlement, l’amélioration de l’efficacité énergétique de votre logement, par exemple en renforçant l’isolation thermique (murs, toiture, fenêtres) ou en remplaçant les appareils électroménagers énergivores par des modèles plus performants (classe énergétique A+++ ou supérieure), peut contribuer à réduire votre consommation globale. Une isolation thermique performante permet de réduire jusqu’à 40% les pertes de chaleur en hiver et de conserver la fraîcheur en été.

L’adoption d’une voiture électrique représente un changement majeur en termes de consommation électrique. Un véhicule électrique consomme en moyenne 15 kWh pour parcourir 100 kilomètres. Si vous prévoyez de parcourir 15 000 kilomètres par an avec votre voiture électrique, cela représente une consommation additionnelle de 2250 kWh, soit près de la moitié de la consommation moyenne d’un foyer. De même, le remplacement d’un ancien réfrigérateur (classe énergétique D ou inférieure) par un modèle récent (classe énergétique A+++) peut vous faire économiser jusqu’à 200 kWh par an, tout en améliorant le confort de votre cuisine. L’installation d’un système de chauffage plus performant, comme une pompe à chaleur air-eau, peut également réduire considérablement votre facture de chauffage.

Évaluer le potentiel solaire de votre toit : L’Art de la photovoltaïque

Après avoir analysé vos besoins énergétiques, l’étape suivante consiste à évaluer avec précision le potentiel solaire de votre toiture. La quantité d’énergie solaire que vous pourrez produire grâce à votre installation photovoltaïque dépendra de plusieurs facteurs clés, notamment l’ensoleillement de votre région, l’orientation et l’inclinaison de votre toit, la présence d’ombrage (arbres, bâtiments voisins), et le type de panneaux solaires que vous choisirez.

Facteurs influençant la production solaire

L’ensoleillement est, sans surprise, le facteur le plus déterminant. Les régions situées dans le sud de la France, comme la Provence-Alpes-Côte d’Azur ou l’Occitanie, bénéficient d’un ensoleillement annuel plus important que les régions du nord, comme la Bretagne ou les Hauts-de-France. L’orientation idéale pour un toit destiné à accueillir des panneaux solaires est plein sud, car elle permet de capter le maximum de rayonnement solaire tout au long de la journée. Une inclinaison comprise entre 30 et 45 degrés par rapport à l’horizontale est généralement considérée comme optimale pour maximiser la production d’énergie. L’ombrage, causé par la présence d’arbres, de bâtiments voisins, de poteaux électriques, ou d’antennes, peut réduire considérablement la production de votre installation photovoltaïque. Même un ombrage partiel, ne recouvrant qu’une petite portion des panneaux solaires , peut entraîner une perte de production bien supérieure à la surface ombragée, en raison du fonctionnement en série des cellules photovoltaïques. Une étude a montré qu’un ombrage de seulement 10% de la surface des panneaux solaires peut entraîner une perte de production de 50%.

• Ensoleillement: Consultez les données météorologiques locales (Météo France) pour connaître l’ensoleillement moyen annuel en heures de soleil par jour.
• Ombrage: Observez attentivement l’évolution de l’ombre sur votre toit tout au long de la journée, en tenant compte des variations saisonnières (position du soleil).
• Type de panneaux solaires: Renseignez-vous sur le rendement des différents types de panneaux solaires disponibles sur le marché (monocristallins, polycristallins, amorphes), en tenant compte de leur prix et de leur performance.

De nombreux outils et logiciels en ligne sont aujourd’hui disponibles pour vous aider à estimer la production solaire de votre toiture, en fonction de sa localisation, de son orientation, de son inclinaison, de la présence d’ombrage, et du type de panneaux solaires que vous envisagez d’installer. Ces outils utilisent des données météorologiques historiques et des modèles de simulation sophistiqués pour vous fournir une estimation précise de la production annuelle de votre installation photovoltaïque. Le logiciel PVGIS (Photovoltaic Geographical Information System), développé par la Commission Européenne, est un outil gratuit et performant pour estimer la production solaire en Europe.

Pour simplifier l’évaluation du potentiel solaire de votre toit, voici une méthode simple pour attribuer un « Score Solaire », en tenant compte des principaux critères :

Critère	Score 1 (Faible)	Score 3 (Moyen)	Score 5 (Excellent)
Ensoleillement	Faible ensoleillement annuel (moins de 1500 heures de soleil), nombreuses journées nuageuses	Ensoleillement modéré (entre 1500 et 2000 heures de soleil), quelques journées nuageuses	Fort ensoleillement (plus de 2000 heures de soleil), peu de journées nuageuses
Ombrage	Ombrage important tout au long de la journée, empêchant l’installation de panneaux solaires	Ombrage partiel pendant certaines heures de la journée (matin ou après-midi), limitant la production	Absence d’ombrage, permettant une production solaire optimale
Orientation	Orientation nord (fortement déconseillée pour l’installation de panneaux solaires )	Orientation est ou ouest (production solaire correcte, mais inférieure à une orientation sud)	Orientation sud (idéale pour maximiser la production solaire tout au long de la journée)

Dimensionnement de la surface de panneaux

Le dimensionnement précis de la surface de panneaux solaires nécessaire pour couvrir vos besoins énergétiques dépend directement de votre consommation électrique annuelle (en kWh) et de la production solaire estimée de votre toiture (en kWh par kWc installé). Plus votre consommation est élevée, plus vous aurez besoin d’une surface de panneaux solaires importante. La puissance d’un panneau solaire s’exprime en kilowatt-crête (kWc), qui correspond à la puissance maximale que le panneau solaire peut produire dans des conditions d’ensoleillement optimales. Par exemple, si votre consommation annuelle est de 6000 kWh et que la production solaire estimée de votre toiture est de 1200 kWh par kWc installé, vous aurez besoin d’environ 5 kWc de panneaux solaires . Une installation de 5 kWc nécessite une surface d’environ 25 mètres carrés, en fonction du type de panneaux solaires utilisés. Il est essentiel de prendre en compte les contraintes physiques de votre toiture, telles que la superficie disponible (en mètres carrés), la charge admissible (en kg par mètre carré), et les règles d’urbanisme locales (PLU). La charge admissible d’une toiture doit être impérativement vérifiée par un professionnel qualifié (charpentier, couvreur) afin d’éviter tout risque d’effondrement ou de dégradation de la structure. Une toiture traditionnelle en tuiles peut généralement supporter une charge supplémentaire de 20 à 25 kg par mètre carré, ce qui est suffisant pour accueillir des panneaux solaires .

Le matériel indispensable : choisir avec soin

Le choix du matériel est une étape cruciale qui va conditionner la performance, la durabilité, et la rentabilité de votre installation d’ autoconsommation solaire . Les panneaux solaires , l’ onduleur (ou les micro-onduleurs), et les batteries (si vous optez pour le stockage de l’énergie) sont les éléments constitutifs essentiels de votre système photovoltaïque. Il est donc primordial de choisir des équipements de qualité, adaptés à vos besoins spécifiques, aux caractéristiques de votre toiture, et à votre budget.

Les panneaux solaires

Il existe différents types de panneaux solaires sur le marché, chacun présentant des avantages et des inconvénients en termes de rendement, de coût, d’esthétique, et de durée de vie. Les panneaux monocristallins sont considérés comme les plus performants et les plus esthétiques, car ils présentent une couleur uniforme et un rendement élevé (jusqu’à 22%). Ils sont particulièrement adaptés aux toitures de petite taille, où il est important d’optimiser la production d’énergie sur une surface limitée. Les panneaux polycristallins sont moins chers que les panneaux monocristallins , mais leur rendement est légèrement inférieur (environ 18%). Ils se reconnaissent à leur couleur bleutée et à leur aspect moins uniforme. Les panneaux à couche mince sont les moins chers du marché, mais leur rendement est également le plus faible (environ 10%), et leur durée de vie est généralement plus courte. Ils sont souvent utilisés pour des installations de grande taille, comme les centrales solaires au sol. Un panneau solaire monocristallin de 400 Wc occupe en moyenne une surface de 1,6 mètre carré, tandis qu’un panneau polycristallin de même puissance occupe environ 1,8 mètre carré.

• Types de panneaux (monocristallin, polycristallin, à couche mince): Comparez attentivement les rendements, les coûts, et les garanties de chaque type de panneau solaire pour faire le choix le plus adapté à votre situation.
• Puissance des panneaux: Déterminez la puissance totale de votre installation (en kWc) en fonction de vos besoins énergétiques et de la surface disponible sur votre toiture. Choisissez des panneaux solaires ayant une puissance adaptée à la taille de votre installation.
• Garanties: Vérifiez la durée et les conditions des garanties offertes par les fabricants de panneaux solaires , tant sur la performance (production d’énergie) que sur le produit (défauts de fabrication). Une garantie de performance de 25 ans est un gage de qualité.

L’onduleur

L’ onduleur est un composant essentiel de votre système photovoltaïque. Son rôle principal est de transformer le courant continu (DC) produit par les panneaux solaires en courant alternatif (AC), qui peut être utilisé par vos appareils électriques domestiques ou injecté dans le réseau électrique public. Il existe plusieurs types d’ onduleurs , chacun ayant ses propres caractéristiques en termes de performance, de fiabilité, et de coût. L’ onduleur string est le modèle le plus couramment utilisé et le moins cher. Il est adapté aux installations de petite et moyenne taille, où les panneaux solaires sont orientés de la même manière et ne sont pas soumis à des ombrages importants. Les micro-onduleurs sont installés directement derrière chaque panneau solaire , et permettent d’optimiser la production d’énergie en cas d’ombrage partiel ou d’orientations différentes. Ils offrent également une meilleure surveillance de la performance de chaque panneau solaire . Les optimiseurs de puissance sont des dispositifs électroniques qui se connectent également à chaque panneau solaire , et permettent d’améliorer le rendement global de l’installation en optimisant le point de fonctionnement de chaque panneau solaire . Un onduleur de 3 kWc coûte en moyenne entre 1000 et 1500 euros.

Batteries (optionnelles)

Le stockage de l’énergie solaire dans des batteries est une option intéressante pour augmenter votre autonomie énergétique et réduire votre dépendance au réseau électrique. Les batteries vous permettent de stocker l’électricité produite par vos panneaux solaires pendant les heures d’ensoleillement, et de l’utiliser la nuit ou lors des journées nuageuses, lorsque la production solaire est faible ou nulle. Cependant, le stockage sur batterie représente un investissement supplémentaire important, et les batteries ont une durée de vie limitée (généralement entre 10 et 15 ans). Il existe différents types de batteries, notamment les batteries au plomb-acide (moins chères, mais moins performantes et moins durables) et les batteries lithium-ion (plus chères, mais plus performantes et plus durables). Une batterie lithium-ion d’une capacité de 5 kWh coûte en moyenne entre 4000 et 6000 euros.

Pour vous aider à déterminer si le stockage sur batterie est pertinent dans votre cas, voici une matrice d’aide à la décision :

Critère	Option « Pas de Batterie »	Option « Batterie »
Coût de l’électricité	Faible coût de l’électricité (abonnement et prix du kWh peu élevés)	Coût élevé de l’électricité (hausse des prix, forte taxation)
Taux d’autoconsommation visé	Taux d’autoconsommation acceptable (vous êtes prêt à injecter une partie de votre production dans le réseau)	Taux d’autoconsommation maximal souhaité (vous voulez utiliser au maximum l’énergie que vous produisez)
Fréquence des coupures de courant	Coupures de courant rares (réseau électrique fiable)	Coupures de courant fréquentes (zone rurale, réseau fragile)
Besoin d’autonomie	Besoin d’autonomie énergétique faible (vous êtes peu sensible aux variations du réseau)	Besoin d’autonomie énergétique fort (vous souhaitez être indépendant du réseau en cas de coupure)

Autoconsommation : maximiser vos économies

Le taux d’ autoconsommation représente la part de l’électricité produite par vos panneaux solaires que vous consommez directement, sans passer par le réseau électrique public. Plus ce taux est élevé, plus vous réduisez votre dépendance au réseau, plus vous maximisez vos économies sur votre facture d’électricité, et plus vous valorisez votre production solaire. Il existe plusieurs stratégies efficaces pour optimiser votre taux d’ autoconsommation .

Une des stratégies les plus simples consiste à programmer l’utilisation de vos appareils électroménagers les plus énergivores, comme le chauffe-eau, le lave-linge, le sèche-linge, ou le lave-vaisselle, pendant les heures d’ensoleillement, lorsque vos panneaux solaires produisent le plus d’électricité. L’utilisation de systèmes de domotique vous permet d’automatiser la gestion de votre énergie, de piloter vos appareils à distance, et d’optimiser l’utilisation de l’électricité solaire en fonction de la production et de la consommation en temps réel. Vous pouvez également installer un système de gestion de l’énergie quiPrioritise l’utilisation de l’électricité solaire pour alimenter vos appareils, et qui bascule automatiquement sur le réseau électrique lorsque la production solaire est insuffisante. Un chauffe-eau thermodynamique consomme en moyenne trois fois moins d’électricité qu’un chauffe-eau électrique classique, et peut être programmé pour fonctionner pendant les heures d’ensoleillement afin d’optimiser l’ autoconsommation .

• Gestion intelligente de l’énergie: Programmez vos appareils électroménagers pour fonctionner pendant les heures de production solaire maximale, en utilisant des programmateurs ou des systèmes de domotique.
• Domotique: Installez un système de domotique pour automatiser la gestion de votre énergie, piloter vos appareils à distance, et optimiser l’utilisation de l’électricité solaire.
• Suivi de la production et de la consommation: Utilisez une application mobile ou un tableau de bord en ligne pour suivre en temps réel votre production solaire, votre consommation électrique, et votre taux d’ autoconsommation .
• Optimisation de la consommation: Adoptez des habitudes de consommation plus sobres, en éteignant les lumières lorsque vous quittez une pièce, en débranchant les appareils en veille, et en utilisant des ampoules LED à faible consommation.

Vente du surplus d’électricité

Si votre installation d’ autoconsommation solaire produit plus d’électricité que vous n’en consommez, vous avez la possibilité de vendre le surplus à un fournisseur d’électricité, dans le cadre d’un contrat d’obligation d’achat. Pour cela, vous devez signer un contrat avec un fournisseur d’électricité (généralement EDF OA Solaire) et faire raccorder votre installation au réseau électrique public géré par Enedis. Les tarifs de rachat de l’électricité solaire sont fixés par la loi et varient en fonction de la puissance de votre installation, de son mode d’intégration au bâti, et de la date de signature du contrat. La vente du surplus d’électricité peut vous permettre de générer un revenu complémentaire, de rentabiliser plus rapidement votre investissement dans l’ autoconsommation solaire , et de contribuer à la transition énergétique en injectant de l’électricité verte dans le réseau. L’obligation d’achat de l’électricité solaire est garantie par l’État pour les installations de petite taille (inférieures à 3 kWc), ce qui sécurise votre investissement. En moyenne, le tarif de rachat du surplus d’électricité est d’environ 0,13 euro par kWh.

Aspects financiers et réglementaires : naviguer dans la jungle administrative

Avant de vous engager dans un projet d’ autoconsommation solaire , il est essentiel de bien comprendre les aspects financiers et réglementaires, afin d’éviter les mauvaises surprises et de mener à bien votre projet en toute sérénité. Le coût d’un système d’ autoconsommation solaire peut varier considérablement en fonction de la taille de l’installation (puissance en kWc), du type de matériel choisi ( panneaux solaires , onduleur , batteries), des coûts d’installation (main d’œuvre), et des options de financement (achat, crédit, location). Un système d’ autoconsommation solaire de 3 kWc (puissance courante pour une maison individuelle) coûte en moyenne entre 7000 et 10 000 euros, installation comprise.

Le retour sur investissement (ROI) d’une installation d’ autoconsommation solaire dépend de plusieurs facteurs, notamment le prix de l’électricité (qui a tendance à augmenter), la production solaire (qui dépend de l’ensoleillement de votre région), les aides financières (crédit d’impôt, prime à l’ autoconsommation ), et votre taux d’ autoconsommation (qui dépend de vos habitudes de consommation). En général, il faut compter entre 8 et 12 ans pour amortir un système d’ autoconsommation solaire . Toutefois, avec la hausse constante du prix de l’électricité et les aides financières disponibles, le ROI peut être plus rapide. Le prix de l’électricité a augmenté de plus de 50% en France entre 2010 et 2023.

Aides financières

Pour encourager le développement de l’ autoconsommation solaire , l’État français a mis en place plusieurs aides financières, destinées aux particuliers qui souhaitent installer des panneaux solaires sur leur toiture. La principale aide financière est la prime à l’ autoconsommation , versée en une seule fois lors du raccordement de l’installation au réseau électrique. Le montant de la prime dépend de la puissance de l’installation (en kWc). Pour une installation de 3 kWc, la prime s’élève à environ 1140 euros (tarif en vigueur en 2023). Il existe également des aides financières locales et régionales, accordées par les collectivités territoriales (communes, départements, régions) pour soutenir les projets d’ autoconsommation solaire . Le cumul de la prime à l’ autoconsommation et des aides locales peut réduire considérablement le coût de votre installation solaire.

Réglementation

Avant d’installer des panneaux solaires sur votre toiture, vous devez effectuer une déclaration préalable de travaux auprès de votre mairie, conformément aux règles d’urbanisme en vigueur. La déclaration préalable permet de vérifier que votre projet est conforme aux règles locales (PLU), notamment en ce qui concerne l’aspect esthétique, l’intégration au paysage, et la protection du patrimoine architectural. Vous devez également vous faire raccorder au réseau électrique public géré par Enedis, afin de pouvoir injecter le surplus d’électricité produite par vos panneaux solaires . Le délai de raccordement au réseau Enedis peut varier de quelques semaines à plusieurs mois, en fonction de la complexité des travaux à réaliser. Il est impératif de respecter les normes techniques et les certifications en vigueur pour les panneaux solaires et l’ onduleur (norme CE, certification EN 61215, certification EN 61730), afin de garantir la sécurité et la performance de votre installation.

Installation et maintenance : devenez acteur de votre transition énergétique

L’installation des panneaux solaires peut être réalisée par un professionnel qualifié, disposant des compétences techniques et des certifications nécessaires (QualiPV, RGE), ou par vous-même, si vous êtes un bricoleur expérimenté et que vous maîtrisez les règles de sécurité électrique et les techniques de travail en hauteur. Il est fortement recommandé de faire appel à un installateur certifié, car il pourra vous garantir une installation conforme aux normes, vous faire bénéficier des aides financières, et vous proposer une assurance décennale en cas de problème. Un installateur certifié QualiPV possède les compétences et les assurances nécessaires pour réaliser une installation en toute sécurité, en respectant les normes électriques et les règles d’urbanisme.

Installation DIY (pour les plus aventureux)

Si vous choisissez de réaliser l’installation vous-même (DIY – Do It Yourself), il est impératif de prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires, car le travail en hauteur et la manipulation de l’électricité présentent des risques importants. Vous devez porter un équipement de protection individuelle (EPI) adapté, comprenant un casque, des gants isolants, des chaussures de sécurité, et un harnais de sécurité relié à un point d’ancrage solide. Vous aurez également besoin d’outils spécifiques, comme une échelle, un échafaudage, un multimètre, une pince à sertir, et un testeur de tension. L’utilisation d’un harnais de sécurité est obligatoire pour tout travail en hauteur, afin de prévenir les chutes. Il est conseillé de vous faire accompagner par une personne compétente lors de l’installation, afin de vous assister et de vous conseiller.

• Préparation du chantier: Vérifiez la solidité de votre toiture, nettoyez la surface, et repérez les points d’ancrage pour les fixations des panneaux solaires .
• Installation des fixations: Fixez solidement les supports des panneaux solaires sur votre toiture, en respectant les espacements et les alignements préconisés par le fabricant.
• Câblage électrique: Raccordez les panneaux solaires entre eux en série ou en parallèle, en utilisant des câbles et des connecteurs adaptés, et en respectant les polarités (+ et -).
• Raccordement à l’onduleur: Raccordez les câbles des panneaux solaires à l’ onduleur , en respectant les consignes du fabricant, et vérifiez le bon fonctionnement de l’ensemble du système.
• Mise en service: Mettez en service votre installation en suivant les instructions du fabricant, et vérifiez la production d’électricité à l’aide d’un multimètre.

Maintenance du système

La maintenance d’un système d’ autoconsommation solaire est relativement simple et peu coûteuse. Il est recommandé de nettoyer les panneaux solaires une à deux fois par an, afin d’enlever la poussière, les feuilles mortes, et les autres saletés qui peuvent réduire leur rendement. Le nettoyage des panneaux solaires peut se faire à l’eau claire, à l’aide d’une brosse souple ou d’un jet d’eau à basse pression. Il est important d’éviter l’utilisation de produits chimiques agressifs ou abrasifs, qui pourraient endommager la surface des panneaux solaires . Il est également conseillé de vérifier régulièrement le bon fonctionnement de l’ onduleur , en observant les indications du tableau de bord et en vérifiant qu’il n’y a pas de messages d’erreur. Une perte de production d’électricité supérieure à 10% peut indiquer un problème avec le système, et il est alors conseillé de faire appel à un professionnel pour effectuer un diagnostic. Un entretien régulier de votre installation d’ autoconsommation solaire vous permettra d’optimiser sa performance, de prolonger sa durée de vie, et de maximiser vos économies d’énergie.